Le robot Philae n’a peut-être plus que quelques heures à vivre
« Bonjour la Terre ! J’ai eu une nuit très active sur la comète. Je suis à nouveau en contact avec mon équipe », a dit de son côté Philae, sur son compte Twitter, animé par l’Agence spatiale européenne. L’existence du robot, posé sur le noyau de la comète Tchourioumov-Guérassimenko à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre, est peut-être comptée.
« Il n’a plus que quelques heures à vivre avec sa pile. Ensuite ce sont des batteries solaires qui doivent prendre le relais mais le robot est à l’ombre », a déclaré à l’AFP Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES (Centre national d’études spatiales) à Toulouse.
Les batteries solaires comme espoir
La durée de vie initiale de la pile étant de 60 heures, elle ne peut lui fournir encore qu’une dizaine d’heures d’énergie.
Les batteries solaires sont censées prendre le relais pour lui permettre de vivre au ralenti pendant encore quelques mois mais elles reçoivent beaucoup moins de lumière que prévu car le robot est coincé entre des rochers. En dépit d’une position inconfortable, une patte « en l’air », Philae est en contact par intermittence avec la sonde européenne Rosetta.
Un premier forage réalisé
Grâce à ses instruments, il s’est mis à radiographier l’intérieur de la comète, à étudier son magnétisme, à faire des images du sol, à analyser les molécules complexes dégagées par la surface.
Le robot Philae a fait un forage sur la comète « Tchouri », mais le résultat n’arrivera peut-être pas sur Terre faute d’énergie, a annoncé l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Nous ne sommes pas sûrs que Philae ait assez d’énergie pour pouvoir transmettre les données lors du prochain contact », a indiqué Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur, lors d’un point de presse à Darmstadt, en Allemagne.