«Il y a accord de majorité sur la Palestine»

La Belgique pourrait être le deuxième pays européen à franchir le pas d’une reconnaissance, après la Suède.

Chef du service Forum Temps de lecture: 2 min

La Belgique est prête à reconnaître la Palestine comme Etat et sujet de droit international. C’est le fruit d’un accord entre le MR, le VLD, le CD&V et la N-VA, dont nous sommes en mesure de vous livrer la teneur exacte (lire ci-contre).

Une résolution va être déposée – et adoptée – à la Chambre, vraisemblablement la semaine prochaine. Le gouvernement prendra acte de la demande de sa majorité et la fera suivre d’effet. Quand ? « Au moment qui sera jugé le plus opportun », dit le texte. Oui, mais quand ? « Il y a un accord de majorité, ça ne traînera pas », nous assure-t-on…

La question de la reconnaissance de la Palestine comme État indépendant est un objectif que poursuit l’Organisation de libération de la Palestine depuis sa création en 1964. Cent trente-cinq pays ont déjà accédé à cette requête, mais aucun pays d’Europe « de l’Ouest », jusqu’à ce qu’en octobre dernier le gouvernement suédois fraîchement installé du social-démocrate Stefan Löfven franchisse le pas.

Depuis, les lignes bougent. Les parlements britannique, espagnol et hier français (lire ci-contre) ont invité leur gouvernement respectif à imiter la Suède et reconnaître la Palestine. Chez nous, des motions en ce sens ont été déposées par l’opposition (PS et Ecolo) à la Chambre, mais également au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La majorité fédérale va donc leur brûler la politesse.

Pourquoi cette initiative ? C’est écrit dans le texte qui sera mis aux voix : « Afin de relancer ou d’appuyer un processus politique inclusif de négociations entre Israël et la Palestine. » Lisez : pour tenter de ranimer le processus de paix, en permettant aux Palestiniens de négocier « d’égal à égal » – sur le plan juridique… – avec les Israéliens.

La semaine dernière, l’historien israélien Eli Barnavi, ancien ambassadeur de l’Etat hébreux en France, ne disait pas autre chose dans une carte blanche publiée dans Le Soir. « Nul ne pense sérieusement que la reconnaissance des parlements européens, voire des gouvernements, suffirait à elle seule à faire d’une Autorité palestinienne faible, corrompue et discréditée, un Etat viable, capable d’imposer sa tutelle aux factions qui divisent la société, pas plus qu’à forcer Israël à lâcher prise sur les Territoires et à négocier enfin de bonne foi un règlement raisonnable, écrivait-il. Mais elle peut augmenter la pression sur Jérusalem et Washington, et préparer ainsi le terrain à un changement de méthode, autrement dit à l’internationalisation d’un “processus de paix” manifestement moribond. »

 

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