20.000 personnes ont participé à la marche citoyenne «contre la haine» à Bruxelles
«Comptage officiel: 20.000 personnes» a affiché le compte Twitter de la police de Bruxelles, alors que le cortège arrivait à destination à la gare du midi, après deux heures de marche dans le centre.
Beaucoup de manifestants, dont quelques jeunes enveloppés du drapeau français, brandissaient des panonceaux «Je suis Charlie», d’autres des pancartes «Ensemble contre la haine» en français et néerlandais.
Une banderole reprenant ce slogan et une autre proclamant en anglais «Freedom of speech» (liberté d’expression) ouvraient la marche. La tête du cortège réunissait des personnalités de la politique, des médias et du milieu associatif belge, ainsi que de nombreux membres et représentants de la communauté française de Belgique et deux commissaires européens, à la Santé et au Commerce.
Philippe Geluck en tête de cortège
Le dessinateur belge vedette Philippe Geluck était aussi présent, ainsi que des représentants d’associations musulmanes et juives.
«C’est un mouvement magnifique, il y avait le besoin de se regrouper (...) nous disons notre attachement à la liberté de pensée et d’expression, dans le respect des autres, c’est très important», a commenté Geluck pour l’AFP.
«Il faut continuer à lutter comme l’ont fait nos parents et grands-parents contre un fascisme religieux. Je sais que la communauté musulmane s’est sentie blessée et humiliée par les caricatures, mais elles ne visait pas l’islam mais l’intégrisme», a-t-il relevé.
La volonté de vivre ensemble
Une Marseillaise s’est élevée des rangs des manifestants, dont le défilé a aussi été émaillé de salves d’applaudissements.
Sur un immeuble surplombant le parcours, dans le centre-ville, un panneau lumineux proclamait «Je suis Charlie» en français, anglais et néerlandais.
Cette marche «citoyenne» a été organisée, en réaction à l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo, par un collectif de «citoyens, dessinateurs, journalistes, syndicalistes, entrepreneurs, associations de lutte contre la xénophobie et le racisme, représentants de partis politiques belges et français...», selon leur site.
Il s’agissait pour les organisateurs de démontrer la volonté de «vivre ensemble, à Bruxelles et en Europe» et de ne pas «laisser les ennemis de la liberté faire leur loi».