Joëlle Milquet refuse de supprimer les cours de religion à l’école

« Le problème, ce sont les extrémismes. Pas les religions. Ne faisons pas d’amalgame », a réagi mardi Mme Milquet, interrogée par l’agence Belga.
Et la ministre centriste de presser dans la foulée « ceux qui défendent la méthode laïque » d’éviter toute « exploitation politique » des récents événements.
Le FDF plaide pour une suppression
Dans un communiqué de presse, les FDF plaidaient mardi matin pour la suppression complète des deux heures de religions ou morale assurées actuellement dans les écoles, et leur remplacement par un cours de cours de philosophie et de citoyenneté.
Pour le parti amarante, il s’agit de la sorte de pallier auprès des jeunes l’« absence de valeurs liées au vivre en commun, un manque de connaissance des croyances de l’autre, une difficulté manifeste de dialogue ».
Dans un communiqué distinct, les eurodéputés PS Marc Tarabella et Hugues Bayet appuyaient eux aussi cette idée de substitution.
« Lorsque l’on constate que le manque d’éducation ou de connaissances de l’autre est pour beaucoup dans les tueries récentes que nous avons vécues, je trouve qu’instaurer des tels cours de philosophie prendrait tout son sens », juge M. Tarabella.
Une heure consacrée à l’éveil à la citoyenneté
L’accord de majorité PS-CDH bouclé l’été dernier prévoit, à partir de 2016, de progressivement remplacer une de deux heures de cours de religion dans les écoles du réseau officiel par une heure de cours d’éveil à la citoyenneté.
Pour la ministre Milquet, il n’est pas question d’aller plus loin.
« Je m’en tiens à l’accord de majorité. C’est déjà suffisamment difficile à respecter comme cela… ».