Milquet exige une enquête après le passage à tabac d’un élève opposé à la tuerie de Charlie Hebdo


Pendant un cours d’histoire, consacré aux événements survenus en France dans les bureaux de Charlie Hebdo, Y., un élève, déclare cautionner l’action des terroristes. Le professeur a devant lui une classe de 6e secondaire. Quelques jours plus tard, le fameux Y. fait circuler une pétition demandant la démission du professeur.
Le fait est que cet enseignant a fait valoir que des caricatures ne peuvent justifier des assassinats. Et, de ce que l’on sait, le professeur a également fait valoir qu’il ne pourrait pas vivre dans un pays dont il ne partage pas les valeurs. Les élèves se sont dits choqués. Ils estiment que le professeur suggérait en douce qu’ils devraient eux-mêmes quitter le pays puisqu’ils n’en partagent pas toutes les valeurs.
Pas moins de 18 des 20 élèves de la classe signent la pétition. A. est l’un des deux élèves qui ne la signent pas. L’élève A. est très vivement interpellé par Y. Après quelques échanges verbaux très vifs et une première bagarre dans l’enceinte même de l’établissement, A. sera agressé par Y. et quelques-uns de ses amis, à l’extérieur de l’école – ils sont une dizaine, rapportera la victime.
L’élève A. a été violemment battu à coups de battes de base ball et il a été sérieusement blessé – selon son témoignage, il a fallu lui appliquer huit points de suture. La police mène l’enquête pour identifier les agresseurs, ce que le parquet a confirmé lundi en journée. De son côté, Joëlle Milquet (CDH), ministre de l’Education, a demandé au préfet coordonnateur de la zone d’Anderlecht d’enquêter sur l’affaire. Il se rendra dans l’établissement ce mardi, en fin de matinée.