Da Vinci: Joëlle Milquet devrait demander un complément d’enquête sur un professeur
Retour sur une affaire en cours
Le mardi 27 janvier, devant l’école, celui-ci a été accroché par une dizaine de jeunes et a été violemment battu. Dans la DH de lundi, Amadou faisait le lien entre cette agression et un incident survenu en classe, au cours d’histoire, à propos de Charlie Hebdo. Au cours de son investigation, Alain Faure n’a pas repéré de lien entre l’agression et Charlie. L’agression devant l’école serait selon lui le prolongement d’une bagarre ayant eu lieu la veille, dans l’enceinte de l’école – un accrochage survenu à l’occasion d’une discussion sur la… boxe.
D’autres élèves n’ont pas cautionné le texte
Amadou mettait ses ennuis sur le compte du fait qu’il avait refusé de signer une pétition dirigée contre un professeur défendant Charlie Hebdo. On a jusqu’ici soutenu que cette pétition avait été signée par dix-huit élèves sur une classe de vingt. Le rapport du préfet nuance : la classe d’Amadou compte 16 élèves et la pétition en question a été signée par… 5 élèves. Des tas d’autres élèves n’ont donc pas cautionné ce texte. Le fait qu’ils n’aient pas été ennuyés contribue à démontrer l’absence de lien entre l’agression et le débat sur Charlie Hebdo.
Enfin, rien ne prouve que le professeur de religion islamique de l’école, Yacob Mahi, soit l’inspirateur de la pétition – c’est que soutenait Amadou. Dans un premier temps, le préfet s’était étonné du style littéraire de la pétition, en pensant devoir l’attribuer à un adulte, l’investigation a permis de retrouver l’élève qui se présente comme l’auteur du texte et il a été démontré que ce jeune était en mesure de produire un texte de cette qualité.
La réaction de Yacob Mahi
Suite aux nombreux articles parus à son sujet, le professeur de religion islamique nous a transmis un texte : « Voici un écrit face aux accusations dont je fais objet »
Joëlle Milquet étonnée
Suite à la publication des conclusions de l’enquête de l’administration dans l’affaire de l’athénée royal Leonadro Da Vinci sur le site du Soir, le cabinet de Joëlle Milquet a réagi par voie de communiqué. Confiant ainsi que la ministre avait découvert les résultats de l’enquête dans la presse avant de recevoir le rapport, qui devait pourtant lui être destiné personnellement.
« Joëlle Milquet, ministre de l’Education s’étonne de découvrir dans la presse, en même temps qu’elle le reçoit, le contenu confidentiel du rapport d’enquête demandé sur l’affaire de l’ahénée royal Leonardo Da Vinci, qui était censé lui être destiné personnellement et qu’elle doit analyser ce soir avant de prendre une attitude sur les suites à donner », a indiqué le cabinet de la ministre.
Complément d’enquête sur Mahi
C’est tout ? C’est fini ? Non. Le débat sur Yacob Mahi n’est pas clos. Ce professeur est connu. Il est souvent invité dans les médias, à des conférences. Le rapport du préfet n’évoque pas de dérapage au sein de l’école mais évoque la tenue de « propos radicaux » en dehors de celle-ci. Et la question est : peut-on accepter que ce professeur tienne à l’extérieur des discours qu’il ne lui serait pas autorisé de tenir dans l’enceinte de l’école ? De ce que l’on sait, Joëlle Milquet s’apprête à demander des investigations plus poussées sur le professeur en question.