Déchéance de la nationalité: la Belgique durcit le ton


Le gouvernement fédéral a ainsi relancé une série de mesures en termes de sécurité :
– l’intensification des écoutes téléphoniques, qui nécessiteront l’avis motivé d’un juge d’instruction
– les condamnations pénales renforcées pour tout ce qui a trait à l’incitation au terrorisme
– la déchéance de nationalité.
Cette dernière sera possible pour les personnes ayant acquis la nationalité belge après la naissance, par exemple par la naturalisation. Jusqu’à présent, un délai de dix ans était prévu au-delà duquel on ne pouvait plus procéder à une telle mesure, ce délai est supprimé. Autrement dit, toute personne ayant acquis la nationalité belge peut se la voir retirer aussitôt.
Décision reportée pour les ressortissants de la deuxième ou troisième génération
Le gouvernement, toutefois, n’a pas pu trancher, pour ce qui concerne les ressortissants de la deuxième ou troisième génération. Il n’y a pas d’accord à ce stade. La décision est reportée.
En revanche, on confirme la possibilité de retrait de la carte d’identité, et du passeport. A titre préventif, il sera possible de retirer la carte d’identité, à titre temporaire, à un jeune, ou toute autre personne, que l’on soupçonnerait de vouloir partir à l’étranger pour combattre.
Le gouvernement limitera aussi l’octroi des permis de résidence en Belgique, là encore, pour toute personne suspecte en matière de violence et de terrorisme.
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