Vladimir Poutine sur l’Ukraine: «Nous ne comptons faire la guerre à personne» (vidéos)
« Nous ne comptons faire la guerre à personne, nous comptons coopérer avec tous », a assuré le président russe, cité par l’agence de presse Interfax, alors que dans la matinée, François Hollande a estimé que le plan de paix était « une des dernières chances » d’éviter « la guerre ».
Des déclarations qui font suite à la rencontre vendredi de Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel à Moscou.
Des « négociations directes » entre l’Ukraine et les séparatistes prorusses
Le ministre des affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, avait déjà exposé le point de vue du pays plus tôt dans la journée, peu après que la chancelière allemande Angela Merkela ait pris la parole.
« Ces négociations vont continuer comme vous le savez. Nous estimons qu’il est tout à fait possible d’avoir des résultats et de tomber d’accord sur des recommandations qui permettront aux deux côtés de vraiment dénouer le conflit », a déclaré Sergueï Lavrov.
« Il y a de bonnes raisons d’être optimiste », a-t-il ajouté, se montrant beaucoup moins prudent qu’Angela Merkel.
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« Il y a de plus en plus d’appels à soutenir et fournir l’Ukraine avec des armes létales », a-t-il dit, en référence au débat à Washington sur une assistance militaire à l’Ukraine pour l’aider à renverser la situation sur le terrain. Cela « ne ferait qu’accélérer la tragédie », a mis en garde Sergueï Lavrov.
D’un autre côté, le ministre des Affaires étrangères russes a demandé « des négociations directes » entre le gouvernement ukrainien et les dirigeants des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, ce que Kiev refuse catégoriquement. Sergeï Lavrov a ainsi pris la défense des rebelles séparatistes prorusses : « Ils vivent sur leur terre, ils se battent pour leur terre (…) leur cause est juste ».
Les Occidentaux accusent depuis le début du conflit, il y a dix mois, la Russie d’armer en sous-main les rebelles prorusses et d’envoyer des troupes pour les soutenir dans leur combat contre l’armée ukrainienne, ce que Moscou a toujours démenti.