Berlinale: Nicole Kidman en «Lawrence d’Arabie» féminine dans Queen of desert
Quelques jours avant de célébrer leur 45 ème anniversaire de mariage, un événement trouble l’harmonie de Kate (Charlotte Rampling) et Geoff (Tom Courtenay). Ce dernier reçoit une lettre lui annonçant que le corps de son premier amour, disparu dans un accident de montagne il y a 50 ans, a été retrouvé congelé.
Comment le couple va-t-il faire face ? C’est tout l’enjeu de ce très beau film du réalisateur anglais qui s’appuie sur deux comédiens formidables dans la subtilité et l’introspection. Tom Courtenay est pour l’instant notre favori pour l’Ours d’Or du meilleur acteur.
Nicole Kidman et James Franco, entre autres, sont arrivés à Berlin ce vendredi pour présenter Queen of the desert, de Werner Herzog.
Le tempétueux réalisateur allemand signe un film mélodramatique et classique dans la lignée de ceux de David Lean. Ce biopic retrace l’histoire peu connue de Gertrude Bell, une poète et femme de lettres anglaise prise de passion pour le désert et ses nomades.
Nicole Kidman est tout bonnement exceptionnelle dans cette version féminine de « Lawrence d’Arabie » qui se déroule au Moyen Orient entre 1905 et 1915. Une décennie où Gertrude va jouer un rôle déterminant dans la politique de la région. Film d’aventures, certes, mais qui a aussi d’étranges résonances avec notre drôle d’époque actuelle.
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Place aux thrillers avec le film Victoria, du réalisateur allemand Sebastian Schipper.
Une jeune femme croise à la sortie d’une boite de nuit quatre allumés dignes du Trainspotting de Danny Boyle. Victoria, Madrilène, a quitté son Espagne natale pour s’installer à Berlin. Ce film, beaucoup trop long, suit les pérégrinations de la jeune demoiselle avec la bande de bras casses avec qui elle choisit de trainer.
Bien sûr, elle en pince pour un des quatre et par amour, stupidité ou les deux, elle va se retrouver dans de solides embrouilles. Cette chronique désenchantée et nihiliste du Berlin de la nuit et de sa faune interlope possède, certes un ton, une atmosphère, mais n’arrive pas à tenir la longueur.