Europa League: Bruges en quarts de finale vingt ans après (vidéos)
« C’est un des plus beaux moments de ma carrière, savourait De Sutter. On savait que les quinze premières minutes seraient délicates mais nous avons joué notre jeu et nous avons finalement obtenu les meilleures occasions. C’est bon pour le moral avant la Coupe ».
En fait, les Brugeois n’ont nullement été décontenancés par l’enfer de Besiktas. Ils ont parfaitement géré la partie durant la première période puisqu’ils auraient même pu rapidement inscrire ce but si précieux en déplacement lorsque De Sutter surprenait Necip dont le retour empêchait les Brugeois de prendre l’avance dès la 5e minute. Cette action montrait d’emblée la volonté des hommes de Preud’homme: défendre de manière organisée, en bloc, mais ne pas hésiter à se reconvertir offensivement avec Izquierdo et Refaelov, qui défendaient très bas tout en étant chargés de venir de la deuxième ligne pour épauler De Sutter. Un scénario qui aurait pu être différent si Mechele avait été renvoyé prématurément au vestiaire en empêchant Demba Ba de se retrouver en tête à tête avec Ryan. Mais aucun Brugeois n’allait évidemment se plaindre de l’inaction de l’arbitre russe. Cette clémence de Sergei Karasev était une bonne chose pour l’équipe belge qui se créait une autre possibilité via De Sutter à la réception d’un centre de De Bock à l’approche de la demi-heure.
Pendant ce temps, Besiktas ne parvenaient pas à prendre en défaut l’arrière-garde brugeoise. Certes, Olcay ou Demba Ba tentèrent bien de surprendre Ryan par des frappes lointaines mais sans conviction. C’était finalement la seule solution pour les Turcs car, dans le jeu, ils ne déjouaient aucunement le dispositif brugeois. Le tout étant de savoir si les hommes de Preud’homme avaient retenu la leçon de l’aller où Gökhan avait profité de la déconcentration des Blauw en Zwart pour ouvrir le score à la 47e minute. Et la réponse fut négative. A la 48e minute, d’une frappe magistrale, le Brésilien Motta surmontait Ryan pour mettre son équipe sur la voie de la qualification, pensait-on du côté turc. D’autant que dix minutes plus tard, Pektemek loupait l’immanquable.
La chance de Besiktas était passée. Comme une copie conforme du match aller, De Sutter sortait de sa boîte pour ramener l’égalité et la qualification dans le camp belge. Ce qui n’était finalement que justice car même si Meunier avait reçu une carte jaune le privant du quart de finale aller, Bruges n’avait jamais semblé être déstabilisé par l’ouverture du score. A l’inverse de Besiktas qui a accusé le coup lors de l’égalisation avant de tenter de sortir en offrant des espaces aux Brugeois dont la vivacité était un atout à exploiter. Ce que Bolingoli démontrait à deux reprises en ruinant définitivement les espoirs de Besiktas, tombeur de Liverpool au tour précédent.
Vingt ans plus tard, Bruges va participer à un quart de finale d’une compétition européenne dont le tirage sera effectué ce vendredi. Histoire de fêter leur 50e match d’une saison marquée actuellement que par 3 revers…