Willy Demeyer (PS): «Il n’y a pas d’autre solution qu’un maintien du projet de tram liégeois»
« Nous avons pris connaissance de la prise de position d’Eurostat à l’égard du mécanisme wallon de financement du tram à Liège. Des premiers contacts entrepris cet après-midi, nous savons - et nous les en remercions d’avance - que les autorités politiques et administratives wallonnes mettront tout en œuvre pour répondre positivement aux objections émises par cet organisme européen. Une chose est certaine : quelle que soit la technique utilisée, il n’y aura pas d’autre solution qu’un maintien du projet de tram au cœur de la Métropole liégeoise pour lequel la Wallonie, la SRWT et la Ville travaillent de concert et d’arrache-pied depuis plusieurs années ».
Le ministre wallon des travaux publics Carlo Di Antonio a lui aussi réagi plus tôt dans la soirée.
« C’est une tuile effectivement. Mais nous allons trouver des solutions pour que ce projet puisse se réaliser », a commenté le ministre Di Antonio (CDH) sur le réseau social Twitter, confirmant l’information. « Nous sommes déterminés à réaliser cette infrastructure et je déposerai en urgence une note au prochain gouvernement wallon », a-t-il ajouté.
Un budget trop étalé
Eurostat a recalé le projet de tram liégeois ce jeudi. En cause ? Le mode de financement du projet, basé sur un partenariat public-privé. L’Organisme européen de surveillance des normes comptables des pouvoirs locaux estime que la dépense que représente le tram pour la Région wallonne, soit 380 millions d’euros, devrait être inscrite en une fois dans le budget. Or la Région wallonne est actuellement dans l’impossibilité de fournir un tel effort.
Les partenariats public-privé sont monnaie courante. Le principe ? Le secteur privé investit rapidement des fonds importants et prend à sa charge la conception, les travaux ainsi que l’entretien, en contrepartie de quoi les pouvoirs publics lui versent une redevance annuelle pendant un temps donné.