Liège: les travaux de restauration de la tour Schöffer ont débuté

En 1961, quand l’artiste franco-hongrois Nicolas Schöffer a érigé une tour cybernétique à la Boverie, les réactions ont été mitigées. Certains étaient séduits par cette tour métallique, éclairée et sonore, d’autres étaient plutôt enclins à y voir un « tas de ferraille ».

Avec le temps, ces derniers ont fini par avoir raison : faute d’entretien, la tour cybernétique n’a plus fonctionné au bout de quelques années. Elle n’a plus produit ni effets lumineux, ni effets sonores depuis 40 ans. Au point que de nombreux badauds du parc de la Boverie se demandent à quoi peut servir cette tour.

Pourtant, haute de 52 mètres, installée en bord de Meuse, elle est connue dans le monde entier ! Des revues d’architecture et d’art contemporain la citent régulièrement.

Il y a douze ans, l’Institut du patrimoine wallon (IPW) a placé la tour sur une liste de sauvegarde de monuments menacés. En 2009, le gouvernement wallon l’a inscrite sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Aujourd’hui, les travaux de restauration ont donc débuté. Ils coûteront 2.277.000 euros, avec des subsides wallons de 60 à 95 % selon les postes. Le solde sera apporté par la Ville.

La rénovation, étudiée par le bureau d’architecture Greisch, a été confiée à la société momentanée Duchêne S.A.-Galère S.A. Les travaux comporteront aussi la rénovation des toits-terrasses du Palais des Congrès, tout proches.

Quand elle sera à nouveau opérationnelle, la tour Schöffer sera lumineuse et sonore. Pour la déclencher, des capteurs seront installés à Liège pour mesurer la vitesse du vent et sa direction, l’humidité, l’ensoleillement, la pluviosité, la température, le niveau sonore, ou même la circulation.

Elle fonctionnera selon l’ensemble de ces paramètres. Une borne interactive sera également installée dans la ville pour permettre aux passants de faire eux-mêmes fonctionner la tour. Cela sera aussi possible vie un site Internet créé pour cette tour Schöffer.