BNP Paribas: la Belgique n’aura pas son double droit de vote


Bonne nouvelle pour l’État belge, qui possède plus de 10 % de la banque verte depuis le sauvetage de Fortis et son rachat par BNP Paribas, voilà donc plus de deux ans.
Échappatoire
Seulement voilà, bon nombre d’Assemblées générales sont très attachées au principe du « une action, une voix » et ne voient pas d’un bon œil cette modification du poids des actionnaires. Alors la loi Florange a prévu une échappatoire : elle laisse aux sociétés la possibilité de renoncer à l’institution automatique du droit de vote double si ses statuts le précisent. Voilà qui est fait, l’Assemblée générale qui se tenait ce mercredi à Paris vient de voter à une majorité de 78 % contre l’instauration de la loi. Le vote est passé quasi inaperçu dans la déferlante de questions et remarques des actionnaires quant à la fameuse amende pour violation d’embargo imposée par les autorités américaines l’été dernier.
Il freine pourtant le poids de la Belgique dans la banque française. Mais « le principe « une action, une voix », même s’il devait être adopté, n’est à lui seul pas susceptible de remettre en cause la participation de l’État belge dans BNP Paribas », affirme le cabinet du ministre des Finances, Johan Van Overtveldt.
« La politique du ministre a pour objectif de défendre au maximum les intérêts sociaux belges. Les représentants de l’État belge, à savoir la SFPI et les administrateurs belges au sein du conseil d’administration de BNP Paribas ont reçu formellement pour mission de veiller à la santé financière de la banque et à ce que la banque soit dirigée de manière éthique et responsable », rappelle-t-on du côté du ministre. Autrement dit, la question de la revente des participations belges dans la banque ne se posera pas aujourd’hui.