«Belgian Pride»: 80.000 personnes rassemblées à Bruxelles (photos et vidéo)
Près de 80.000 se sont rassemblées à Bruxelles à l’occasion de la « Belgian Pride ».
La Croix-Rouge, dont 43 secouristes étaient présents lors du défilé dans les rues de la capitale, a prodigué une vingtaine de soins et procédé à quelques évacuations sans gravité vers les hôpitaux, d’après sa porte-parole. La City Parade à Charleroi s’est également déroulée paisiblement et seules quatre personnes ont reçu des soins.
Contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie
Si le caractère festif de la «Belgian Pride» ne fait aucun doute, ses organisateurs ont également rappelé la dimension politique de l’événement, et le fait qu’il s’agit avant tout d’une manifestation contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie.
La parade a été lancée à l’issue du discours d’ouverture des organisateurs de l’événement qui avait lieu en présence de responsables politiques. 80.000 personnes ayant participé à l’événement.
«La Belgian Pride est la fête de la diversité et de l’égalité, et nous sommes fiers de défiler pour montrer qui nous sommes dans toute notre diversité. A l’occasion de ce vingtième anniversaire, nous mesurons à quel point ce qui a été accompli est incroyable même si bon nombre d’inégalités subsistent sur le plan social et juridique», ont indiqué Chille Deman, le président de l’association The Belgian Pride, et Alan De Bruyne, l’organisateur de l’événement. Les deux hommes ont notamment fait allusion à Ihsane Jarfi, victime d’un meurtre homophobe commis en région liégeoise en 2012.
«Le gay bashing et l’homophobie ordinaire continuent à avoir pignon sur rue et les plaintes déposées par les victimes restent souvent sans suite. Nous rappelons également que dans 72 pays du monde, l’homosexualité continue à être pénalisée et que dans 7 pays, la peine de mort est appliquée aux homosexuels», ont-ils ajouté.
«Nous plaidons en outre pour une véritable réflexion de fond sur la condition des transgenres dans notre pays qui continuent à subir des pratiques dignes du Moyen-Age de stérilisation et de stigmatisation psychologique. La Belgique doit de toute urgence modifier la loi actuelle sur la transsexualité», ont-ils encore estimée
«Enfin, le gouvernement s’est engagé à renouveler le plan interfédéral de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie qui s’est terminé fin 2014. Nous attendons qu’il tienne à présent sa promesse et plaidons pour que ce plan devienne enfin effectif. Ceci ne peut être fait que si des moyens sont investis pour réaliser les actions promises», ont-ils conclu.
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