La promesse de Bart De Wever: «La classe moyenne ne sera pas le pigeon du tax shift»


« Où sont les #Helfies ? ( du nom de la dernière campagne du parti, axée sur la solidarité) ».
Devant le podium, des centaines de drapeaux au lion flamand et de mains jaunes s’agitent. Bart De Wever n’a rien perdu de sa popularité. Son discours marque la satisfaction de la promesse tenue et des premiers résultats obtenus :« une hausse de la croissance deux fois plus élevée ces deux prochaines années que sous Di Rupo, l’annonce par le Bureau du Plan de la création de 200.000 emplois, le retour des investisseurs étrangers, la hausse de nos exportations, une balance commerciale redevenue positive. » Et souligne l’attention aux plus faibles : « une augmentation des pensions et des allocations les plus basses. »
Le président de la N-VA n’a pas éludé le débat d’actualité au sein du gouvernement autour du tax shift : « Nous avons deux exigences. Primo, la classe moyenne ne sera pas le dindon de la farce. Les Flamands qui travaillent, les petits épargnants, les propriétaires et les locataires ne paieront pas d’impôts réclamés aux hauts revenus. Secondo : le tax shift n’est possible que si les impôts sont déplacés et diminués. Et cela signifie que nous devrons encore épargner dans les dépenses de l’Etat. Il reste trop d’inefficacités dans le système : trop de moyens vont vers les structures au lieu d’aller vers les gens qui en ont vraiment besoin. »
Bart De Wever y croit : « Nous avons réalisé la plus importante réforme des Pensions depuis la mise en place de la Sécurité sociale. Cela démontre que les réformes sont possibles. » Et De Wever de congratuler ses ministres, moteurs de la fameuse « force de changement », le slogan de la N-VA. Jan Jambon, le vice-Premier et ministre de l’Intérieur« pour avoir équipé nos policiers de manière correcte, en remédiant à la situation déplorable laissée par Milquet et Di Rupo. Au lendemain des attentats de Verviers, nos unités spéciales ont été contraintes de louer du matériel à l’étranger. C’est scandaleux. » Théo Francken : « pour la manière correcte avec laquelle il gère la politique de l’Asile. Ouverte et juste pour les gens qui ont besoin d’aide et sont menacés de mort dans leur pays d’origine. Et efficace lorsqu’il s’agit de rapatrier chez eux des criminels illégaux. Du moins lorsque des parlementaires PS ne tentent pas, dans l’avion, d’empêcher cette opération. » Steven Vandeput « pour avoir permis l’intervention de l’armée lorsque la menace terroriste l’impose. La population vous en est très reconnaissante. » Et Johan Van Overtveldt pour « la mise en place de la taxe caïman, pour l’augmentation de la participation du secteur financier à hauteur de 1,3 milliard et la hausse des impôts pour le secteur diamantaire de 20 à 70 millions. »
Bart De Wever est manifestement satisfait du travail de ses troupes mais ne veut pas en rester là : « Le moteur a redémarré, la voiture est partie. Mais nous ne sommes pas encore arrivés à destination. Les forces de l’immobilisme et les grèves continueront à jouer contre nous. » Mais Bart De Wever se montre confiant, pointant le doigt vers l’Angleterre et la victoire-surprise des conservateurs : « La politique de redressement est récompensée par l’électeur. » Pas un mot du volet communautaire. Il faudra attendre la dernière phrase du discours du chef des nationalistes : « Nous devons construire la confiance pour réaliser l’ensemble de notre programme. La N-VA se bat pour une Flandre accueillante, prospère et autonome. » On l’avait presque oublié…