Trois éléments qui permettent d’expliquer l’incroyable performance de Froome


De très nombreux internautes ont hurlé au scandale et émis de sérieux doute sur la « propreté » du coureur qui avouait en juin dernier avoir manqué un test anti-dopage. Chris Froome a écarté les questions à ce sujet : «Je me concentre simplement sur la course, je ne prête pas beaucoup d'attention à ça pour le moment.»
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Froome dopé : faut-il crier au loup ? Voici quelques éléments de réponse.
Une performance pas mesurable
Presque 30 km/heure et une cadence de 110 tours/minute dans la montée de la Pierre-Saint-Martin. Ni Contador, ni Nibali, ni Quintana, pourtant spécialistes de la montée n’ont pu rivaliser. Une supériorité telle que Froome s’est senti obligé de se justifier à l’arrivée : « Je suis très bien épaulé. Des gars comme Richie Porte ou Gerraint Thomas ont terminé 2e et 5e. Ils sont taluentueux et parfaitements calibrés pour ce genre d’étape. »
Pour avancer que la performance est surnaturelle, il faudrait pouvoir la mesurer. Or, comme le rappelle France TV Info, l’arrivée à la Pierre Saint-Martin était inédite, donc impossible à comparer avec des temps de référence.
Taillé sur mesure pour ce genre d’exploit
Élément supplémentaire à prendre en considération : la morphologie parfaite du coureur britannique. « Quand on regarde Froome rouler ce n’est pas un puriste, ce n’est pas un styliste. Mais il est d’un efficacité remarquable. C’est lié à la proportion parfaite au niveau de ses membres. La meilleure comparaison à faire c’est avec Usain Bolt qui a lui aussi une morphologie qui lui permet d’accomplir les efforts avec un maximum d’efficience », explique le médecin du sport Dominique Bouilliez.
Des rivaux mal préparés
Le premier, Nibali, invisible depuis le début de la saison, au-delà de la centième place mondiale et incapable, mentalement, de se projeter vers un doublé. «Je n’arrivais pas à garder le rythme, à trouver le souffle. Comme si j’étais sans forces... Je ne suis même pas le petit frère du Nibali de l’année dernière», a déploré le Sicilien.
Le deuxième, Quintana, qui a mesuré en une journée qu’un entraînement en solitaire dans les Andes ne valait pas la course, il en fallait tout de même un minimum et la seule Route du Sud fin juin était évidemment insuffisante. «Mes chances de victoire se sont un peu réduites aujourd’hui mais je rêve encore du jaune et je me battrai jusqu’au bout pour l’obtenir», a-t-il déclaré sur le site internet de son équipe, Movistar.
On peut hurler sur le cyclisme à l’ancienne, il y a tout de même des limites. Il faut courir ! Comme… Contador. C’est lui la mauvaise surprise. «Je savais que ce serait une journée importante. Mais je n’arrivais pas à respirer, à tourner les jambes assez vite. J’ai passé une mauvaise journée», a reconnu le «Pistolero», candidat au départ au doublé Giro-Tour.
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