Pour rappel, l’exploitation de la sablière de Mont-Saint-Guibert, la plus grande de Belgique, avec une production annuelle d’environ 850.000 tonnes, touche doucement à sa fin. Diverses pistes de reconversion ont été envisagées ces dernières années. Dans le même temps, l’entreprise Shanks, qui exploite le site, attend depuis une quinzaine d’années l’autorisation d’étendre ses activités sur une zone de 49 hectares située le long de la nationale 4 et de la nationale 25. Histoire de poursuivre la bonne marche d’une entreprise florissante.
Ce dossier d’éco-zoning n’est toutefois pas encore ficelé et l’affaire est loin d’être entendue. Car si la commune est favorable au projet et y voit une réelle opportunité de reconvertir et de dynamiser ce site, l’Université catholique de Louvain et l’Intercommunale du Brabant wallon, deux acteurs de poids en Brabant wallon, y sont plutôt réticentes. Ces deux institutions co-gèrent le parc scientifique de Louvain-la-Neuve situé à un jet de pierre de la sablière. Elles ne voient donc pas l’intérêt de créer de nouveaux espaces dédiés aux entreprises dans un environnement aussi proche. Sans parler du fait que l’IBW, l’une des trois entreprises présentes dans la sablière avec son centre de tri et de recyclage des déchets, doute de la faisabilité d’une cohabitation entre des activités liées à l’extraction de sable (au sud de la sablière) et au traitement des déchets (Shanks et IBW) avec un projet qui se veut propre et exemplaire. D’autant que ce parc d’activités serait situé de part et d’autre du centre de tri. « La porte n’est pas fermée mais cela apparaît compliqué », nous dit-on à l’IBW.
Les pourparlers vont en tout cas se poursuivre dans les prochains mois. Sur le plan urbanistique, la législation impose à l’exploitant de réaménager le site en zone agricole lorsque l’activité d’extraction de sable touche à sa fin. Un plan communal d'aménagement révisionnel devrait donc être lancé pour changer l’affectation du site.