La perception du corps idéal diffère selon les pays





Il a été demandé à 18 graphistes féminins de retoucher la même photo afin de rendre son sujet attirant aux yeux de leurs concitoyens. Les résultats témoignent des contrastes entre la vision du « corps parfait » dans chaque région du monde.
Tandis que les versions espagnoles et les Colombiennes se rapprochent de la forme naturelle du mannequin, au Venezuela et au Pérou, les graphistes ont préféré une silhouette plantureuse en « bustier ». En Argentine, on opte en revanche pour un mannequin plus mince.
Les graphistes américains ont privilégié une morphologie fine en conservant cependant des courbes bien féminines, tandis qu’au Royaume-Uni, la silhouette devient plus élancée.
En Italie, aux oubliettes les formes : le résultat est ultra-mince et tout en jambes. Tout comme en Chine, où les graphistes ont soumis l’image d’une femme incroyablement fine. Une fois les dimensions traduites en mensurations réelles, il a été estimé par les auteurs de l’étude que cette femme ne pèserait que 46 kilos et afficherait un indice de masse corporelle (IMC) malsain de 17.
Aux Philippines, la taille a été réduite pour mettre l’accent sur les hanches et la poitrine. Les hanches sont aussi très appréciées en Égypte, tandis qu’en Afrique du Sud, la représentation apparaît plus longiligne.
L’expérience est destinée à mieux comprendre que les standards de la beauté sont irréalistes et comment la pression s’exerce à divers degrés dans les régions du monde. Les organisateurs expliquent avoir souhaité s’adresser à des graphistes féminins pour connaître leur point de vue sur ce qui est considéré comme attirant dans leur pays et sur les pressions auxquelles elles se sentent soumises en matière de beauté.