Imposer du volontariat aux réfugiés? «Inconcevable» selon les CPAS wallons

Le président du CPAS de Maarkedal en Flandre orientale, Joris Nachtergaele (N-VA), affirmait mardi dans la presse qu’il allait insister auprès des demandeurs d’asile prochainement hébergés dans sa commune pour qu’ils s’engagent quelques heures par jour pour l’entité, que ce soit sous forme de nettoyage de rue, du jardinage public, d’aide dans les maisons de repos, ou de rénovation de nouvelles places d’accueil. Récemment, l’Open Vld a aussi dit vouloir conditionner l’octroi des aides sociales, voire contraindre à prester des services à la collectivité.
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« C’est incohérent »
Un cas de figure qui n’est pas du tout envisagé par la Fédération des CPAS de l’Union des Villes et Communes de Wallonie. Ariane Michel, conseillère auprès de la fédération, rappelle qu’il est possible depuis 2014 pour les demandeurs d’asile accueillis de faire du volontariat. Mais elle insiste précisément sur ce caractère volontaire. «Imposer du volontariat est inconcevable, c’est en soi incohérent» souligne-t-elle. «Une personne peut faire du volontariat si elle en fait la demande, mais cela ne doit pas être une condition pour obtenir une place d’accueil, cela va à l’encontre des engagements internationaux et belges.»
Outre le fait que les réfugiés concernés doivent être demandeurs pour réaliser des tâches de volontariat, Mme Michel ajoute que ces personnes doivent aussi se sentir prêtes selon leurs capacités. «Parfois, ces personnes ne sont pas en mesure, même psychologiquement, d’assumer un travail.»
Il y a un an, l’idée d’un service à la collectivité pour les chômeurs de longue durée avait été sur le devant de la scène, figurant dans l’accord de gouvernement fédéral.