Crise des migrants: les CPAS reçus par Théo Francken ce vendredi

Les Centres publics d’action sociale veulent des éclaircissements sur le rôle qu’ils doivent jouer dans l’accueil des demandeurs d’asile et sur les moyens dont ils disposeront pour agir.

Temps de lecture: 2 min

Les centres publics d’action sociale (CPAS) des 562 communes du pays ont acquis une conviction : ils seront en première ligne pour faire face à la crise de l’accueil des demandeurs d’asile en Belgique. Doublement, même : pour répondre à l’urgence (offrir un toit par exemple) puis pour accompagner ceux qui obtiendront le droit de séjourner chez nous pour une longue durée.

Les fédérations de CPAS sont demandeuses d’informations. Celles-ci sont restées très parcellaires jusqu’à présent. Qu’attend-on précisément des centres publics communaux ? De quels moyens complémentaires pourront-ils bénéficier pour faire face à l’afflux prévisible des candidats à l’asile ? Une réunion est prévue ce vendredi au cabinet de Théo Francken (N-VA), le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration.

Il s’agira notamment de faire un point précis sur les places disponibles en « Initiative locale d’accueil ». Depuis plusieurs années, les CPAS sont invités à prévoir des logements pour les demandeurs d’asile qui s’installent dans les communes. Mais depuis 2013, ce réseau d’urgence a perdu en densité.

En Wallonie par exemple, on ne dénombre plus que 6.000 places disponibles contre 9.200 il y a deux ans à peine. Sous le précédent gouvernement, Maggie De Block a aussi revu à la baisse le financement forfaitaire de ces infrastructures. En période d’accalmie, cela pouvait passer. En pleine crise, comme actuellement, les CPAS ne pourront pas faire face à l’afflux des candidats à l’accueil.

Ces difficultés démontrent qu’en cette matière, il faut anticiper. Il n’est pas trop tôt, disent déjà les CPAS, pour réfléchir à l’après-crise : « Nous serons aussi sollicités en tant qu’institution locale octroyant le droit à l’aide sociale ou à l’intégration sociale aux personnes ayant obtenu un titre de séjour. Nous allons devoir faire face à un afflux massif de nouveaux bénéficiaires dès lors que la majorité des demandeurs d’asile arrivant actuellement obtiendra un titre de séjour, ce qui leur ouvrira automatiquement le droit à une aide sociale ou à un revenu d’intégration. Il s’agira à nouveau d’une charge importante pour nos finances et nos équipes. »

 

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