Crise des migrants: les CPAS reçus par Théo Francken ce vendredi

Les fédérations de CPAS sont demandeuses d’informations. Celles-ci sont restées très parcellaires jusqu’à présent. Qu’attend-on précisément des centres publics communaux ? De quels moyens complémentaires pourront-ils bénéficier pour faire face à l’afflux prévisible des candidats à l’asile ? Une réunion est prévue ce vendredi au cabinet de Théo Francken (N-VA), le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration.
Il s’agira notamment de faire un point précis sur les places disponibles en « Initiative locale d’accueil ». Depuis plusieurs années, les CPAS sont invités à prévoir des logements pour les demandeurs d’asile qui s’installent dans les communes. Mais depuis 2013, ce réseau d’urgence a perdu en densité.
En Wallonie par exemple, on ne dénombre plus que 6.000 places disponibles contre 9.200 il y a deux ans à peine. Sous le précédent gouvernement, Maggie De Block a aussi revu à la baisse le financement forfaitaire de ces infrastructures. En période d’accalmie, cela pouvait passer. En pleine crise, comme actuellement, les CPAS ne pourront pas faire face à l’afflux des candidats à l’accueil.
Ces difficultés démontrent qu’en cette matière, il faut anticiper. Il n’est pas trop tôt, disent déjà les CPAS, pour réfléchir à l’après-crise : « Nous serons aussi sollicités en tant qu’institution locale octroyant le droit à l’aide sociale ou à l’intégration sociale aux personnes ayant obtenu un titre de séjour. Nous allons devoir faire face à un afflux massif de nouveaux bénéficiaires dès lors que la majorité des demandeurs d’asile arrivant actuellement obtiendra un titre de séjour, ce qui leur ouvrira automatiquement le droit à une aide sociale ou à un revenu d’intégration. Il s’agira à nouveau d’une charge importante pour nos finances et nos équipes. »