Testée en 1961 par les autorités soviétiques, la bombe à hydrogène « Tsar Bomba », AN602 de son vrai nom, inspirait fierté et crainte à la fois, résume Nikolaï Krylov, 62 ans, en visitant au Manège, au pied des murailles du Kremlin, cette exposition inédite retraçant les moments forts de l’histoire du nucléaire russe.
« Quand je m’approche d’elle, je suis très mal à l’aise, car je pense à tous les dégâts qu’elle aurait pu faire », dit à l’AFP cet ancien aviateur, tout en dévorant du regard la bombe, évidemment délestée de sa charge nucléaire.
« Il aurait été préférable que cette bombe n’ait jamais existé », martèle Galina Ivanovna, une retraitée de 72 ans, en qualifiant la « Tsar Bomba » d’« objet de trop dans l’histoire de l’humanité ».