Di Rupo: «Il n’y a pas de place au PS pour les racistes»

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Deux militants du parti ont été convoqués par la présidence de leur fédération à la suite de propos qui visaient les demandeurs d’asile arrivés en grand nombre ces dernières semaines. Il reviendra à la Commission de vigilance de décider d’éventuelles suites disciplinaires, qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion.
Martial Dewaels, conseiller communal et président de la société de logements sociaux à Ganshoren a été convoqué par Laurette Onkelinx après avoir partagé sur les réseaux sociaux des articles xénophobes sur les migrants.
Quant à Freddy Delvaux, conseiller communal de Sambreville, il va être entendu par le président de la fédération du PS namurois, Robert Joly suit à son post sur Facebook sur les migrants : « Protéger son pays d’une invasion n’est pas du racisme ni de la xénophobie mais du patriotisme », pouvait-on notamment lire sur son compte.
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« La Belgique d’aujourd’hui n’est plus la Belgique de papa »
Aux yeux du président des socialistes, la Belgique d’aujourd’hui se caractérise par son brassage. « La Belgique d’aujourd’hui n’est plus la Belgique de papa. Ce n’est plus des francophones au sud et des néerlandophones au nord. Il y a un brassage dans tout le pays et nous devons être aussi les promoteurs de tous les talents de gens qui viennent d’horizons qui ne sont pas belges », a expliqué M. Di Rupo.
Et d’ajouter : « nous avons construit au fil des siècles un pays ouvert, solidaire et tolérant, et il doit le rester ».
Le président du PS a balayé les reproches de communautarisme qui ont parfois été adressés à son parti. Dans les fondements de la vie publique en Belgique, il place la laïcité. « L’État ne peut en aucun cas favoriser une appartenance ou une conviction philosophique. Nous sommes un État laïc. Le caractère religieux ne peut envahir toute la société. Il y a un moment où ce caractère est d’ordre personnel ou familial, et ne peut s’immiscer dans l’administration du pays », a-t-il affirmé.