Le marché immobilier dans une phase de stabilisation

Avec la crise sanitaire, le marché immobilier a connu une longue période de surchauffe. Le premier déconfinement a débouché sur une hausse des prix et du nombre de transactions. Près de deux ans plus tard, le marché revient à une activité plus normale, c’est-à-dire à la situation en vigueur avant le covid. Voilà ce qui ressort notamment ce jeudi du dernier baromètre trimestriel de la Fédération des notaires.L’activité immobilière a ainsi diminué (-1,8 %) au premier semestre 2022 en Belgique par rapport à la même période en 2021. La baisse se révèle la plus marquée en Wallonie (-2,5 %). Côté flamand et bruxellois, les diminutions s’élèvent à -1,5 % et -0,3 %. Les prix marquent aussi le pas ces derniers mois. Par rapport à la moyenne annuelle de 2021, la valeur moyenne d’une maison progresse de 6,3 % pour atteindre 314.666 euros. En y regardant de plus près, les prix diminuent toutefois entre le premier et le second trimestre 2022. Quant au prix moyen d’un appartement, il connaît une hausse de 2,4 % par rapport à la moyenne annuelle de l’année dernière pour atteindre 257.839 euros.« Le recul de l’activité est limité, mais nous n’avions plus observé ça depuis longtemps dans les trois régions, à l’exception du premier confinement après mars 2020 », explique le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be. « Ce recul n’est pas illogique. Les taux d’intérêt augmentent et les prix de l’énergie flambent. A cela s’ajoutent les incertitudes quant à l’évolution de notre économie au cours des prochains mois. » Renaud Grégoire attribue aussi la baisse de l’activité immobilière de ces trois derniers mois à la prudence accrue des investisseurs : « J’ai le sentiment que cette diminution s’explique par le fait qu’ils ont réalisé moins de transactions ces derniers mois. »L’agence Trevi publie aussi ce jeudi son propre baromètre trimestriel. Celui-ci se base sur les informations recueillies dans ses 35 agences immobilières du pays. Le document confirme la tendance à la stabilisation du marché belge. Le volume de transactions s’avère globalement identique entre le premier et le second trimestre. « Un équilibre sain entre l’offre et la demande est important et nous constatons que le marché tend de lui-même vers cet idéal », explique le CEO Kim Ruysen. « En outre, on constate une légère baisse de la demande de biens immobiliers. »Des disparités importantesDerrière les tendances générales, les dynamiques divergent toujours aux quatre coins du pays. Bruxelles demeure ainsi un marché particulier avec des fluctuations moins tranchées. « C’est presque un micromarché », constate Renaud Grégoire. « Que ce soit à la hausse ou la baisse, l’activité reste toujours assez stable. On voit aussi que les prix se maintiennent de façon assez sérieuse. Pour tous les gens qui travaillent à Bruxelles, y habiter reste quand même l’objectif premier. » Au final, dans la capitale, le prix moyen actuel d’une maison s’élève à 565.866 euros au premier semestre 2022. Pour un appartement, un acheteur a déboursé 275.321 euros.Au sud du pays, c’est en province de Luxembourg que le prix moyen des appartements et des maisons a le plus augmenté ces derniers mois. Hors inflation, il a fallu débourser 204.421 euros (+8,3 %) pour les premiers. Pour les secondes, le montant de la transaction monte à 249.514 euros (+6,1 %). La province se place ainsi en deuxième place du tableau des provinces wallonnes les plus onéreuses après le Brabant wallon, où les prix moyens d’une maison et d’un appartement s’élèvent à 408.087 et 260.230 euros.

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