La pluie tombe à verse devant ce Delhaize proche de la place Flagey, à Ixelles. Quelques minutes à peine après l’annonce surprise de la direction du groupe de distribution, le personnel a décidé de se croiser les bras. Seul le grillage fermé du magasin accueille les clients. « Vous êtes fermés pour toute la journée ? », interrogent les habitués. Réponse des grévistes, regroupés derrière le volet métallique : « On ferme aujourd’hui, demain, après-demain, toute la semaine, et pour toujours. Delhaize, c’est fini, Madame. »
Le ciel gris reflète fidèlement la tristesse des membres du personnel. « On s’attendait à un plan, à des économies, à des changements », reconnaît une caissière qui travaille pour le Lion depuis plus de vingt ans. « Mais là, franchiser les 128 magasins, c’est un truc de fou. Ce qui me dégoûte, c’est que l’on a l’impression qu’ils ont pris assez d’argent, et donc qu’ils se retirent », dénonce-t-elle.
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