LE BOOGIE TOWN FESTIVAL,TEL LE BON VIN LA FABULOUS AFFICHE,MONTRE EN MAIN

John Hammond, Duke Robillard, Canned Heat et les Fabulous Thunderbirds seront à Louvain-la-Neuve le 1er mai Le Boogie Town Festival, tel le bon vin... Sept artistes ou groupes américains en exclusivité belge, parmi lesquels John Hammond, Duke Robillard, Canned Heat et The Fabulous Thunderbirds : les organisateurs du troisième Boogie Town Festival (1) ont fait fort. Et dire qu'ils ont failli faire mieux encore... - On aurait pu avoir Buddy Guy, avoue Frédéric Maréchal, cheville ouvrière de l'ASBL organisatrice Philorock. C'est notre seul regret. Oui mais bon. On ne va pas se plaindre. L'affiche reste d'un excellent niveau, et elle fera une nouvelle fois de la cité estudiantine, l'espace d'un jour, la capitale du blues. - Louvain-la-Neuve bénéficie d'une situation centrale. L'accès est facile. C'est aussi une cible pour les sponsors. Et la Flandre n'est pas loin. Il faut savoir que le Boogie Town Festival accueille chaque année 60 % de néerlandophones, 30 % de francophones, et 10 % d'étrangers. Les Flamands sont davantage friands de concerts que les Wallons. L'aménagement du site a été sensiblement revu en fonction de l'expérience des éditions antérieures. Ainsi, un éclairage d'ambiance sera installé dans le fond du hall, et un rappel de sonorisation sera aménagé au milieu de la salle. - Sur un budget total de trois millions, 40 à 50 % sont consacrés aux groupes. Cette année, nous avons bénéficié de l'aide d'une agence de voyage, qui nous offre les billets d'avion des artistes. Et M. Maréchal de regretter, voire contester la rage taxatoire communale. - Nous ne faisons qu'appliquer la taxe sur les spectacles et divertissements à but lucratif, se défend le bourgmestre Jacques Otlet. Nous réclamons 10 % des recettes, soit, selon nos calculs, 269.000 F dans le cas du Boogie Town Festival. Les organisateurs nous doivent encore leur taxe 1995, d'ailleurs. Nous leur avons suggéré d'augmenter leur prix d'entrée... RETOUR AUX SOURCES Incontestablement, le blues connaît un regain d'intérêt mondial depuis une dizaine d'années. Une tendance à laquelle le développement du CD n'est probablement pas étranger. - Parmi les musiciens, il y a une soif de retour aux sources, estime pour sa part Frédéric Maréchal. La Belgique est privilégiée. Dans le milieu du blues, chacun des organisateurs de festivals a sa spécificité, et nous collaborons facilement. Probablement parce que ce n'est pas notre profession (M. Maréchal est enseignant). Nous sommes tous passionnés. D. D. (1) Le mercredi 1er mai. Avenue Einstein, à Louvain-la-Neuve. Ouverture des portes à 10 h 30. Clôture à 23 h. PAF : 800 F en prévente et 900 F à l'entrée. Points de prévente en Brabant wallon : Caroline Music à Louvain-la-Neuve, Wap Doo Wap à Nivelles, Oxygène Disc à Ottignies et à Wavre, ainsi que dans toutes les agences et discobus de la Médiathèque de la Communauté française. Rens. : 010-45.48.57. La «fabulous» affiche, montre en main Les Greenhorns ouvriront les hostilités vers 11 h 40. Riches de trois albums, ces Bruxellois délivrent un boogie bien lourd, tendance George Thorogood ou le ZZ Top des débuts. Quarante-cinq minutes plus tard, Popa Chubby donnera sa version du blues blanc des années 60 et 70. Imaginez une grosse pièce de viande lardée de tatouages, le tout enveloppé d'un look plus rappeur que bluesman, précisent les organisateurs... Changement de style vers 14 heures, avec Keb' Mo', l'ambassadeur du nouveau blues rural noir. Celui-là aussi joue seul sur scène, mais son répertoire marie country blues et mélodies résolument modernes. Après avoir joui d'une renommée internationale avec le groupe de rockabilly The Stray Cats, dans les années 80, Lee Rocker se tourne aujourd'hui vers le boogie. A découvrir peu après 15 heures. Vers 16 h 35, place au gardien blanc de la tradition noire, actif depuis 1963 : le grand John Hammond lui-même, pour un set acoustique. Duke Robillard et son groupe prendront le relais. Duke Robillard est lui aussi dans le coup depuis près de trente ans. Certainement l'artiste le plus éclectique du lot. Au programme : guitare léchée et saxophone swinguant, puisqu'il défendra vraisemblablement son dernier album en date, le plus abouti à ce jour. Peu après 18 h 30, John Hammond le rejoindra sur scène pour un boeuf qui promet. Vers 19 h 50, revoilou les Canned Heat, les rois blancs du boogie (On the road again, c'était eux), déjà à l'affiche du Boogie Town Festival il y a deux ans. Ils reviennent avec un nouveau chanteur : Robert Lucas. The Fabulous Thunderbirds et leur texas blues endiablé clôtureront le programme. Une belle mécanique rodée par vingt ans de carrière. Avec le chanteur-harmoniciste Kim Wilson et le guitariste Kid Ramos. D. D.

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