ROUX-MIROIR EN DEUIL: LE POETE JULES FLABAT N'EST PLUS
le poète Jules Flabat n'est plus
Avec le décès inopiné de Jules Flabat, le 25 janvier dernier, c'est un autre homme de lettres de la région qui s'en est allé.
Né à Jodoigne en 1925, diplômé de l'Ecole des arts d'Ixelles, Jules Flabat vécut longtemps en région bruxelloise, avant de revenir en Brabant wallon, à Roux-Miroir (Incourt), voici une vingtaine d'années.
Dessinateur publicitaire chez Solvay, Jules Flabat commença par écrire des romans policiers pour le plaisir. Il se tourna ensuite vers la poésie, en français d'abord, puis en wallon, à la fin des années 60, au contact de son cousin André Dewelle, l'auteur jodoignois bien connu. Président de la Corporâcion des Romans Scrîjeux, puis des Sauvèrdias d'aviès Djodogne, il publia deux recueils, dont un, «Noces d'ârdjint», recut le prix des Critiques wallons en 1971.
Jules Flabat a encore écrit une demi-douzaine de pièces en wallon, en collaboration avec, entre autres, Lucien Froidebise, André Dewelle et Robert Vanorlé. Deux de ces pièces, «Allô Dolîye» et «Où vas' cok d'Awous'», ont été enregistrées pour la télévision.
Peintre à ses heures, Jules Flabat laisse également de nombreux portraits de sa femme.
Jules était l'homme le plus érudit qu'on puisse connaître, se souvient Lucien Froidebise. Nous faisions toujours nos réunions chez lui. Il apportait un apaisement, un lien. Nous aimions nous retrouver dans cette grande classe d'école où il habitait. L'atmosphère était douce, agréable, au milieu des animaux abandonnés qu'il recueillait. Et quand je dis «recueillir»... Il avait notamment un âne, qui vivait avec lui, dans la cuisine...
D. D.
