La chronique de Carta Academica: voyage en absurdie, les rankings des universités

Intégrer des indices quantitatifs en connaissant leurs limites (insistonssur ce point) ne peut que renforcer la qualité et l'impartialité d'évaluations. Evidemment que des sciences "flasques" (sociologie, études sociétales...) sans citation critique possible de leurs textes non filtrés par des comités de lecture seront désavantagées par rapport aux sciences dites "dures" (biologie, médecine...). Un enseignement orienté sur la correction d'inégalités sociales et la conformité politique sera nécessairement désavantagé par rapport à un enseignement orienté exclusivement sur la transmission du savoir critique. Les universités mal classées auront toujours du mal à accepter les évaluations comparatives, perçues comme trop élitistes. Casser le thermomètre en présence de fièvre reste un réflexe politicien irrépressible, même sur les campus universitaires. En attendant, les évaluations quantitatives confirment ce que l'on sait: les meilleures universités du monde se trouvent au Royaume Uni et aux Etats-Unis.