La chronique de Carta Academica – «Ave Europe: Moria(turi) te salutant!»

Une remarque générale concernant cette chronique Carta Academica. Quand Le Soir nous l'a annoncée, j'en espérais beaucoup. Trop sans doute. J´en ai été d'autant plus déçu. Jusqu'ici elle sert régulièrement de tribune à des militant(e)s de causes diverses qui glissent de l'information et l'analyse à la "communication", voire à la propagande mensongère (exemple type : Meng Wanzhou "fraudeuse" dans l'article sur la Chine). Les textes, bien écrits, mêlent habilement faits prouvés, opinions, hypothèses hasardeuses non signalées comme telles, erreurs et mensonges. Ils seraient refusés par des revues qui appliqueraient des critères de rigueur semblables à ceux exigés dans des sciences dignes de ce nom.

Faut-il les accepter et les prendre chez nous ou plutôt faire en sorte qu'ils puissent rentrer chez eux en sécurité et donc quitter le statut de réfugié ? Je pense qu'il faut leur offrir une protection mais momentanée (nourriture et logement décent avec soins - cela n'entamerait le PIB européen très durement - et pourrait être en contrepartie de travaux à exécuter chez nous (sans esclavagisme évidemment). Et en même temps œuvrer à ramener la stabilité politique et économique dans leur pays qui permettrait, un fois la paix retrouvée, de les renvoyer "humainement" où ils étaient. Cela suppose-t-il de l'ingérance ? Non, peut-être de la "diplomatie plus persuasive". Maintenant je sais que je suis utopiste et qu'il faudrait déjà avant tout éliminer nos conflits internes souvent conséquences de nos propres intérêts.

L'archétype de l'article de bien pensant neuneu... Combien de misère l'Europe peut-elle absorber? Naguère, les populations amérindiennes ont été submergées par l'afflux de déshérités européens qui venaient chercher fortune en Amérique. Et maintenant, les mêmes bien pensants pleurnichent sur l'immonde sort réservé à ces populations d'origine par les méchants Blancs. Expliquez-moi la différence ?