Je peux vous dire que le système est déjà débordé maintenant : une amie de ma femme qui est malade depuis mardi s'est fait tester à 30 km de son domicile (manque de place à Bxl). Elle lui annonce hier (jeudi) soir qu'elle est positive et que le "tracing" va la contacter. Au moment où j'écris (vendredi matin 10 heures) aucune nouvelle du tracing. Nous avons pris les devants : appelé le 1710 hier soir pour nous deux (j'ai 67 ans, il parait que je suis dans une catégorie "à risque" et "à surveiller particulièrement". La personne à la réception nous dit qu'un médecin va nous rappeller Une heure après le médecin rappelle, mais ne peut demander un test pour nous deux -contrairement au renseignement donné -. Il envoie par mail une demande de test pour mon épouse, mais celle-ci n'est pas encodée dans le système, ce qui fait que nous n'avons pas accès au Village Mérode par la voie informatique (qui n'a pas de téléphone). Après de multiples appels téléphoniques, meilleur RV pour madame pour mardi (soit à J + 5 !). Quant à moi, mon médecin traitant veut bien faire une prescription de test mais elle ne sera pas remboursable, et de toute façon vu les délais, si je tombe malade il sera trop tard. Cela vaut bien la peine de débourser 10 000 € par an en lois sociales (j'ai 67 ans mais je travaille encore comme tous les indépendants que je connais - ma pension est en deça du seuil de pauvreté) Et nous ne sommes qu'au début de la seconde vague ...
A 74 ans, je vis entouré de jeunes (qui, soit dit en passant, respectent largement les règles en public) et je sais que je peux être contaminé et peut-être en mourir. Mais je peux aussi mourir de plein d'autres choses. Le plus tard possible, certes, mais pas en contrepartie de difficultés économiques (qui - à terme - toucheront tout le monde et pas seulement l'horeca ou le tourisme), en contrepartie d'un enseignement dégradé pour nos enfants, en contrepartie d'une vie culturelle et sociale délabrée, en contrepartie de déplacements extrêmement limités. OK pour quelques mesures peu contraignantes si elles sont appliquées avec discernement (lavage des mains, distanciation, masque dans les endroits confinés), mais pas pour les multiples dégâts collatéraux que nous vivons depuis des mois et qui sont en train de s'accentuer à cause d'une débauche d'annonces alarmistes qui ne sont pas la vérité, mais une des facettes de la vérité. "Dans ce moment de panique, je n'ai peur que de ceux qui ont peur.” (Victor Hugo).
J'ai moi même presque 74 ans et j'approuve totalement votre commentaire
Cela devient positif : vous reconnaissez enfin l'utilité de mesures que vous qualifiez de peu contraignantes (lavage des mains (encore heureux), distanciation et port du masque). Un petit effort supplémentaire sur le port du masque à l'extérieur lorsqu'il y a foule et peu de mouvements d'air (ce qui équivaut à une situation d'espace confiné) et nous sommes d'accord sur ce qu'il y a lieu de faire. Encore faut-il que tous respectent ces mesures et que ce respect soit contrôlé. Parce vu la situation, ne vous en déplaise, cela n'a pas été le cas. Il serait aussi positif aussi que vous vous dirigiez vers une perception que la situation devient, disons, compliquée. La "débauche d'annonces alarmistes" n'était pas une vue de l'esprit mais une perception lucide de la réalité. A votre âge, j'espère qu'il ne vous arrivera rien de fâcheux parce qu'avec une capacité hospitalière réduite de 50% pour faire face à l'afflux de malade COVID et en fonction de l'évolution prévisible de l'épidémie, toutes choses étant égales, pas sûr que tous pourront dans peu de temps être soignés. C'est hélas pour cette raison que des restrictions plus profondes à notre vie seront nécessaires. Je suis le premier à les déplorer, mais elles sont inévitables parce que le personnel de santé, déjà au bout du rouleau devient aussi malade et commence à devoir choisir qui traiter (les COVID et non-COVID et à terme, si tout dérape, entre patients COVID). Tout mon respect et mes encouragements pour ce personnel parce que ce choix est déchirant. Nous avions tous en main les cartes pour l'éviter. Visiblement, tous n'ont pas capté le message. C'était se tirer une balle dans le pied. Et c'est une insulte à ce personnel soignant.. Enfin, un âne ne butte jamais deux fois sur la même pierre. Ce n'est visiblement pas le cas de l'homme.
Merci pour vos commentaires et pour votre courage. J'ai moi même 61 ans et donc moins à risques que vous et mon fils vient de m'annocer qu'il a été testé positif au Covid, comme les autres personnes de son Kot. Il est asymptomatique et m'a demandé de lui apporter ses cours, qu'il va étudier pendant sa quarantaine. Je fais aussi du baby sitting de mon petit fils, dont la crèche a été fermée pour une semaine pour cause de Covid dans le personnel, et pour celà j'ai donc été à Liège... Il faut continuer à vivre pendant cette pandémie. .
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
S'identifier S'inscrire