Une réorganisation interne de l’UE me semble plus que nécessaire ; voire urgentissime . Il faut en effet arrêter de nous disperser dans nos choix : pluralité horizontale des opinions n’est pas nécessairement signe de vertu … et encore moins de bonne gouvernance : rien ne vaut les bons enseignements de « l’évolution » : Hiérarchisation ! Après le spectacle lamentables « des fauteuils » chez Erdogan, on se doit de doter l’EU d’une représentation hiérarchisée . Et de même, pour éviter le « chantage des minorités bloquantes … il faudrait une prise décisionnelle par une « majorité qualifiée » (ou des 2/3 ou parfois l’unanimité lorsque l’on touche les statuts fondamentaux). L’Europe n’est à l’heure actuelle qu’un « amalgame » d’états et pas une « Fédération » ! En ce qui concerne le sujet de l’article ; Orban et l’U.E ; je dirai deux choses : Primo, que tous ces pays de l’Europe de l’est sont très heureux de ne plus vivre sous le diktat du « grand frère » soviétique … de même que les européens de l’ouest sont tout aussi heureux d’avoir fait reculer l’emprise de l’ogre Russe de nos frontières. Et cela n’a rien a voir avec un prétendu « agenda des USA » … à moins qu’en absolu, ils n’en considèrent la sauvegarde de « l’occident », en son tout. « Pluribus Unum ». Secundo ; V.Orban est-il si incompréhensible/ infréquentable/ ingérable que ça ? Permettre de poser des questions de choix sociétal par référendum … serait déjà y répondre ! D’ores et déjà je me permets de prendre mes distances avec la libéralisation des drogues comme chez Mister Rutte ; ou le laxisme sur la gestion de nos frontières (véritable passoire migratoire) ; etc ;etc. En conclusion : ce ne serait pas UNIQUEMENT Viktor Orban qui poserait problème … mais plutôt le décalage entre LES dirigeants européens et leurs concitoyens !
Orban ne revient pas sur les lois pionnières de son pays envers les LGBT, ni l’essence de l’homosexualité. Quel amalgame. C’est uniquement une interdiction de publicité, autant par exemple pour une marque de soda qui veut mettre une pub avec un couple homo, que pour une publicité qui inciterait des étudiantes mineures à avoir une relation avec un « homme d’âge mûr ». Cette loi viole quelles valeurs européennes, puisqu'on ne parle que de publicité? A moins que l'on ne s’interroge sur la volonté d’inciter (publicité) dans un sens ou un autre, alors que l’on devrait laisser les jeunes libres de choix. On doit respecter les choix démocratiques, les lois (pour autant qu'elle ne sont pas contraires aux droits de l'homme, traités,...), ce qui n'est pas le cas. On peut être d’un avis différent, mais accepterait-on que l'on vienne nous dire comment légiférer chez nous, par exemple sur la prostitution, le port du voile, l'euthanasie...? La ligne de conduite imposée par quelques pays européens n’a rien de démocratique, c’est à géométrie (selon que vous soyez puissant ou misérable, Allemand, ou Grec) et « géographie » variable (chantage migratoire) : les lois vraiment liberticides ou contraires au droit européen (sécurité globale, mesures covid sans passer par le Parlement, les élus…en Allemagne, Belgique…mais pas en Hongrie ; violences policières pointées par Amnesty, mais pas un mot de Rutte ou Merkel), elles sont en parfait accord avec le droit international et européen ? Le non-respect de la souveraineté est une nouvelle valeur de l’Europe ? Ces eurocrates voudraient-ils décider de tout pour chacun des pays et faire du chantage, en accord avec ce que Juncker voulait en mai 2018 : assortir un budget, aides,…de l’Europe à une soumission totale envers les grands états. Demain, ils fustigeront qui, et pour quelle raison ? Ce tintamarre arrive en pleine négociation du budget européen mais surtout il me semble que l’Europe a bien plus urgent à faire : climat (appel ONU? L’UE gagne du temps avec les pseudo soucis avec Orban?), pauvreté, emploi, sécurité sociale,… un hasard! La répartition du budget et des subsides est assez évocatrice du partage du pouvoir : quasiment un tiers des 750 milliards pour l’Italie, les grands pays (France, Allemagne et Espagne se retrouvent avec un montant supérieur à celui demandé (soit en subsides, soit en prêt)…libre à vous de vérifier ce qu’obtiennent les « autres » (équitable au prorata population, PIB,…?), étrange. Et ceux qui sont les plus véhéments face à Orban ont été les plus silencieux quand ils s’agissait d’eux : aucun commentaire sur la loi sécurité globale, ou sur la liberté de presse et le retrait de l’accord d’Istanbul (violences aux femmes) par la Turquie, d’ailleurs, la Turquie a bien illustré sa position (femmes), en « oubliant » une place pour Mme von der Leyen. Et on s’en prend uniquement à C.Michel, alors que ni lui ni elle n’ont osé s’indigner…et aucun câble à Erdogan, quand vous recevez, vous vous en prenez à qui si vous oubliez un couvert, une chaise, à un/votre invité ? Ce ne sont pas les exemples qui manquent.
Plusieurs fois, le Commonwealth a éjecté de ses rangs un Etat qui ne respectait pas les valeurs communes de ses membres. Le brol européen n'en est pas capable, comme il n'est capable de rien d'ailleurs. Il ferait bien de prendre des leçons chez les anglo saxons et notamment la Grande Bretagne, qui a osé quitter ce bric à brac sans consistance, sans valeurs communes, uniquement destiné à satisfaire les besoins industriels allemands.
Il n’y a pas de valeurs européennes parce qu’il n’y a ni état, ni nation européenne. Ici, l’indignation sur la Hongrie ne vient pas du viol d’une valeur européenne, mais tout simplement d’une pure considération politique dans chaque État : ne pas perdre des voix , ou en prendre, à ses concurrents suivant la force des lobby LGBT dans chacun de ses états, par exemple en Belgique où le MR a du retard par rapport au Ps et Ecolo, d’où l’initiative de Wilmès.qui ne fait pas de la politique étrangère mais de la politique belge...Tout le reste est littérature !
Notre système de valeurs évolue très rapidement et est donc fort instable. Surtout depuis que, sous la pression d'une certaine bienpensance activiste et soi-disant progressiste, nos lois ne reflètent plus nos moeurs (et donc l'opinion de la majorité), mais sont bien trop souvent destinées à modifier notre comportement, en vertu d'idées arbitraires et de nouveaux dogmes dont on n'a pas pris le temps d'évaluer les nombreux effets pervers. Le comble, c'est que nous sommes naïvement persuadés d'avoir raison et d'avoir le droit de vouloir imposer ces dogmes et idées arbitraires de "progrès" aux régions du monde qui ont des systèmes de valeurs différents, généralement plus stables et plus éprouvés que le nôtre.
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