On introduit en fait une présomption de non-consentement. C'est du pur délire, car cela revient à dire que toute accusation de viol est présumée vraie. On est vraiment dans un monde de fous.
"Il ne sera pas cependant nécessaire de demander à son ou sa partenaire un consentement par écrit ou devant témoins." - Pas nécessaire, mais quand même hautement recommandé ; le mieux est que les voisins participent aux ébats.
La question qui tue: un mâle blanc hétérosexuel non racisé en état d'ivresse peut-il accuser une femme de l'avoir violé, vu que sa faculté à consentir était altérée?
Tout ça est très bien mais ne change fondamentalement pas grand-chose. Je me pose une question quand même : comment pourra-t-on prouver le consentement ? Prouver qu'on n'a pas consenti ou que l'autre a consenti ?
"Un renversement complet de la charge de la preuve, dans le sens où le non-consentement est toujours présumé en cas d’actes à caractère sexuel et où le consentement préalable doit pouvoir être prouvé par le suspect, semble aller trop loin" dites-vous ? Dans les faits, la proposition présentée en est cependant extrêmement proche et toute relation sexuelle a priori consentie pourra sans trop de difficulté être présentée comme ne l'étant pas. On voit mal comment un juge pourrait se faire la moindre idée de la réalité ou non de ce que vous appelez « rape-induced paralysis » ou « tonic immobility ». Dans les faits, cette loi risque fort d'avoir un effet similaire à ce qui avait été observé après l'affaire Dutroux ou des quantités phénoménales de plaintes pour "pédophilie" avaient visé des pères innocents (parmi quelques coupables aussi, évidemment) dont le seul tort était de se battre pour la garde de leurs enfants. Comme dit la sagesse populaire: l'enfer est pavé de bonnes intentions. Et même si les intentions de cette loi sont bonnes...
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