La question éco: une politique de l’offre «moderne», vraiment?
Relocalisation, investissements publics et équité fiscale : la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, redéfinit la politique économique, renversant dans la foulée quelques totems. La leçon mérite d’être écoutée de ce côté de l’Atlantique.


On fait grand cas, de ce côté de l’Atlantique, de la Loi de réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act), qui prévoit (notamment) 369 milliards de dollars de subventions afin de doper le développement des infrastructures énergétiques vertes – mais surtout pour dénoncer le caractère protectionniste de la prime à l’achat d’une voiture électrique neuve.
En revanche, on a snobé la loi Puces (Chips Act), assortie de quelque 40 milliards de dollars visant à encourager la relocalisation aux Etats-Unis de la production de semi-conducteurs. Et si, en 2021, la Loi sur les infrastructures (Bipartisan Infrastructure Law), dotée de 1.200 milliards de dollars sur dix ans, avait retenu l’attention, c’est avant tout parce que le président Biden avait dû réduire la voilure face au Congrès.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Ce serait en effet magnifique de relocaliser en Europe des industries qui s'étaient délocalisées ailleurs. Mais il est peu probable qu'elles viennent en Belgique et surtout en Wallonie vu le manque de main d'oeuvre qualifiée pour les accueillir dans les secteurs de pointe. Bref on n'aurait pas les avantages de cette politique à la Yellen tout en en ayant les inconvénients notamment sur le plan fiscal et sur les conséquences du protectionnisme.