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La réforme de la formation initiale des enseignants est reportée d’un an

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a fini par céder aux demandes du secteur de reporter d’un an la réforme de la formation initiale des enseignants. Elle passe de septembre 2022 à septembre 2023.

Chef du service Société Temps de lecture: 2 min

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris, ce jeudi, la décision de postposer l’entrée en vigueur de la réforme de la formation initiale des enseignants à la rentrée 2023. Cette décision fait suite à une demande unanime des acteurs de l’enseignement supérieur (établissements, syndicats, étudiants) réunis au sein de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares). Ils avaient « signalé la difficulté pour les différents acteurs concernés, dans un contexte de crise sanitaire, de mener à bien les préparatifs nécessaires pour que la réforme puisse entrer en vigueur à la rentrée 2022, comme prévu initialement ».

Rendez-vous à la rentrée 2023

Resté longtemps sourd à cette demande, le gouvernement a fini par plier : « Par respect pour ces acteurs essentiels que sont les personnels enseignants et administratifs des établissements de l’enseignement supérieur concernés, par respect aussi pour les futurs étudiants, par respect pour tout le travail déjà accompli et pour celui qui est encore à accomplir, il nous faut écouter leur demande de préparer avec volontarisme, mais sereinement, la mise en œuvre de la formation initiale des enseignants. Nous avons donc pris la décision de faire entrer en vigueur la réforme de la formation initiale des enseignants à la rentrée 2023 », précise Valérie Glatigny.

Le gouvernement a chargé l’Ares d’élaborer un calendrier reprenant les différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la réforme, assorties du délai estimé pour leur réalisation, « de manière à permettre que les travaux soient bien menés dans des délais permettant une entrée en vigueur pour 2023-2024 ».

De 3 à 4 ans

Pour mémoire, la réforme consacre le passage de la formation des étudiants qui se destinent à enseigner dans le maternel ou le tronc commun de trois à quatre ans. Les futurs professeurs seront désormais formés via une co-diplomation entre les hautes écoles, les universités et les écoles supérieures des arts. Le texte précise également « les domaines de compétences génériques à développer, quelle que soit la filière suivie, par tous les futurs enseignants francophones, permettant de répondre aux besoins de la mise en œuvre du Pacte pour un enseignement d’excellence ». En clôture de formation, l’étudiant devra réaliser un stage de longue durée équivalent à une année scolaire/académique.

 

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5 Commentaires

  • Posté par noel lelon, jeudi 20 janvier 2022, 14:42

    Etaler sur 4 ans ce qui se fait aujourd'hui en 3 ans. Nous ne gagnerions strictement rien en qualité de formation. Au contraire, davantage de moins aptes à la profession (qui seraient excellents ailleurs) obtiendraient le papier d’accès au métier. Le but de la manœuvre est de revendiquer un petit supplément de salaire de toute façon impayable par la FWB. Pour rappel, quand les exigeantes études universitaires sont passées de 4 ans (licence) à 5 ans (master) il n’y eut pas la moindre augmentation de salaire pour les diplômés universitaires dans l’enseignement obligatoire. Sans doute parce que les universitaires sont absents des organes de décision des syndicats d’enseignants. Que l’exécutif FWB s’abstienne de mettre en œuvre ce texte. Ce ne serait pas le premier décret qui connaîtrait ce sort. Pour l’enseignement obligatoire, TOUS (sauf cours de pratique professionnelle) devraient être titulaires d’un master universitaire comme dans l’écrasante majorité des pays européens. On allierait ainsi qualité et alignement salarial.

  • Posté par Debrabander Jean, jeudi 20 janvier 2022, 14:23

    Pas de sous ! Et il n'y en aura pas plus en 2023, tant pis pour ceux qui rêvaient du barème 407, l'objectif principal de cette réforme.

  • Posté par Fonder Daniel, jeudi 20 janvier 2022, 12:07

    Bonne nouvelle enfin ... cela évitera les pénuries organisées connues pour les infirmières !

  • Posté par Fonder Daniel, jeudi 20 janvier 2022, 12:04

    Une année inutile orientée surtout vers des stages. La formation continuée après plusieurs années de travail serait un gage de plus d'évolution et de moins de routine. La motivation de cette prolongation initiale trouve plus de motivation dans une augmentation barrique que dans une amélioration des compétences ...

  • Posté par Constant Depiereux, jeudi 20 janvier 2022, 11:07

    Toutes les excuses sont bonnes pour justifier l'immobilisme...

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